Avoir une saine estime de soi est primordial pour faire face aux différents défis de la vie.
Qu’est-ce qu’une saine estime de soi? C’est avoir conscience de ses forces et de ses limites et réussir à s’appuyer sur nos forces pour faire face aux épreuves, aux difficultés qui se présentent sur notre chemin de vie. C’est aussi accepter nos limites et accueillir ce qui vient avec.
Je reste convaincue que c’est principalement durant l’ enfance que l’on se construit. Les différents messages que l’on reçoit nous façonnent. Bien sûr on sera en mouvement jusqu’à la fin, notre caractère se modifie ainsi que la vision que l’on a de nous-mêmes. Cependant il est important de construire des bases solides dès petit.
C’est quoi des bases solides?
Pour moi, c’est accompagner l’enfant dans la découverte de lui-même, sans l’enfermer dans une bulle. L’accompagner dans la découverte du monde qui l’entoure avec confiance, sans craindre l’accident, la maladie à tout va. L’accompagner dans la découverte des autres dans le respect et la bienveillance, notamment lui apprendre, lui montrer l’exemple, pour rentrer en contact avec d’autres enfants.
Pour construire une saine estime de soi, l’enfant a besoin de se sentir aimé, de se sentir important. Pour cela il a besoin de moments de qualité, de « preuves d’amour». Il a besoin d’avoir des responsabilités qu’il est capable de gérer, qui sont à son niveau. Il a besoin de pouvoir faire des choix, pour lui-même, pour la famille, pour le monde qui l’entoure.
L’enfant a également besoin qu’on l’aide à se définir, par exemple, « je ne cours pas vite parce que je suis prudent, ET du coup, j’évite souvent des blessures. ». Attention à bien ressortir le positif pour chaque limites de l’enfant et lui montrer sur quelle force s’appuyer pour surmonter les difficultés. Par exemple, un enfant qui se retrouve seul, qui ne connaît personne lors d’un stage de sport, « tu es doué pour rentrer en contact avec les autres ´, rappelle toi la fois où l’on était à la place de jeux, tu jouais avec un enfant, je t’ai appelé pour le goûter, tu es venu et quand tu es retourné t’amuser l’enfant jouait avec un autre garçon. Tu lui a demandé si tu pouvais jouer avec lui, il t’a répond que, du coup, il jouait avec quelqu’un d’autre, tu lui as dit que c’était pas grave, que vous pouviez jouer ensemble, à trois. Et vous avec commencé à jouer tous les trois. Tu peux te faire confiance, tu vas réussir à te faire des nouveaux copains. ».
Le sentiment d’appartenance est également important pour que l’enfant se sente relié à d’autres, qu’il se sente appartenir à un groupe, à une équipe. Ce peut être, la garderie, l’école, un groupe de musique, la famille, un groupe de sport, le groupe des collectionneurs de cartes Pokémon etc… Il faut que l’enfant puisse faire partie d’un groupe en dehors de l’espace familial.
Attention aussi à ne pas trop féliciter l’enfant, cela peut lui mettre une pression inutile. « Pour faire plaisir à maman, par exemple, je ne dois pas la décevoir, je dois toujours faire aussi bien et même encore mieux. ». Valoriser plutôt le fait d’essayer et de persévérer. Laissez de côté le résultat. L’aboutissement importe peu. C’est le cheminement qui est plus important. Rappelez-vous aussi de remplacer le plus souvent possible « je suis fière de toi !» par « tu peux être fière de toi! ». Ce que pense les autres n’est pas important, c’est ce que je pense de moi qui est important. De plus, à nouveau, la première phrase peut mettre une pression de réussite à l’enfant qui veut faire plaisir à son parent.
La bienveillance et l’écoute empathique, sont des atouts, ils aident l’enfant à s’accepter, à accepter ses sentiments et à avancer avec. Par exemple, en reconnaissant que pour un enfant ça peut être difficile que vous disparaissiez de sa vue même deux minutes, ça peut l’angoisser. Reconnaître qu’il a le droit de ressentir ça, d’exprimer son stress à travers des pleurs, par exemple. À nous de trouver des « trucs » pour le rassurer.
Je ne m’allongerai pas plus aujourd’hui, même s’il y a encore beaucoup à dire, cependant je me tiens à disposition pour en discuter.