C’est une amie qui m’a soufflé l’idée du poste d’aujourd’hui, suite à sa question.
La période du terrible two. C’est une période qui peut être super difficile à vivre tant pour l’enfant que pour le parent et la famille. L’enfant commence à prendre son autonomie et veut en prendre un maximum mais n’est pas complètement prêt à être indépendant. Il n’arrive pas encore à faire tout tout seul et son cerveau n’a pas acquis un niveau de développement suffisant pour que l’enfant puisse réfléchir notamment par rapport aux conséquences de ses actes. Cela crée énormément de frustration pour l’enfant. Son cerveau n’est pas prêt à gérer cette émotion forte. Il explose donc en faisant des « crises ».
Mais alors comment l’aider?
Pour moi il est important dès tout-petit que l’enfant puisse avoir des responsabilités à la hauteur de ses capacités. Un enfant peut, par exemple, très vite mettre sa couche dans la poubelle si on l’accompagne et que l’on fait attention à l’hygiène. Cela le valorise et lui montre ses capacités. Lui donner des tâches occupe son cerveau.
Ensuite il faut que l’enfant puisse faire des choix pour lui, pour sa vie. Bien sûr à cet âge des choix guidés. Choisir entre deux pulls à mettre le matin par exemple, ou « tu veux d’abord lire un livre ou déjeuner? »… attention à ne pas lui donner trop de possibilités, l’enfant risque de se sentir perdu et n’arrivera pas à choisir ce qui le frustrera. Attention les choix que vous lui proposez doivent se trouver à l’intérieur d’un cadre clair de certaines limites. On ne le dira jamais assez, l’enfant a besoin d’un cadre clair! Pour cela, il est important que vous-même soyez au clair avec ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas, ce que l’enfant peut choisir et les choses sur lesquelles il ne peut pas avoir de maîtrise.
Lorsque l’enfant n’est pas d’accord ou pas content, la première chose c’est d’aller à la rencontre de ce qu’il peut vivre ou penser. Essayer de le comprendre en mettant des mots dessus, par exemple: « c’est toi qui voulais mettre la crème solaire tout seul? ». Ça ne veut pas dire qu’il faut faire tout ce que l’enfant veut mais comprendre ce qu’il veut. Ensuite on discute, on cherche un compromis, « tu mets la crème sur les bras et les jambes et je mets sur ton visage ? ». Ça demande un certain lâcher prise parce qu’il faut lâcher notre propre pensée et émotion pour aller à la rencontre de celle de notre enfant. Cela demande aussi de lâcher l’idéal qu’on a de la façon de faire les choses pour laisser l’enfant faire un bout seul.
Lorsque l’enfant est en crise il a besoin d’être recentré, rassuré et de sentir qu’on est là aussi pour lui quand ça ne va pas bien. Qu’on l’aime toujours même quand on est pas d’accord. Une chose qui marche en général assez bien et de le prendre dans vos bras, de le contenir. Pas besoin de parler parce qu’il n’est pas capable à ce moment-là d’entendre ce qu’on a à lui dire. Il arrive que l’enfant vous repousse au début, qu’il se débatte. Insister et vous verrez, petit à petit il se laissera aller et pourra se calmer. Cela le rassurera. Une fois au calme on peut parler. La chose qui ne marchera pas du tout c’est de le punir parce que cela rajoutera encore de la frustration. Si l’enfant est puni à ce moment-là il peut retenir « je n’ai pas le droit de ne pas être d’accord, de faire comme je veux, je n’ai pas le droit de m’exprimer! ». Il est inutile lorsque la crise à démarré d’essayer de trouver des compromis des solutions qui conviennent à tout le monde, il faudrait en trouver avant et si on a pas réussi, il faut attendre le retour au calme. Vous l’avez compris durant « la crise », l’enfant n’est pas capable de réflexion ni de rien du tout d’ailleurs, c’est comme un court-circuit.
A nouveau l’enfant ne fait pas ça contre vous et il n’est pas fâché avec vous. Il est frustré de ne pas arriver à être autant autonome que ce qu’il voudrait.
N’hésitez pas à me contacter si vous voulez en savoir plus ou que les quelques « tuyaux » transmis là ne fonctionnent pas chez vous, il y a beaucoup d’autres choses que l’on peut faire pour l’aider.
