Qu’est-ce qu’un rapport de force?
C’est quand on cherche à avoir un gagnant et un perdant. Quand on cherche à avoir raison ou le dernier mot.
On est d’accord que ce mode de fonctionner n’est pas constructif. On fait de bien plus belles et intéressantes choses à plusieurs. Nous sommes tous complémentaires, cela dû à nos forces et nos limites différentes.
Mais alors, pourquoi tombons-nous dans les rapports de force avec nos enfants?
On aime nos enfants, on veut ce qu’il y a de mieux pour eux, on veut qu’il puissent avoir une place et s’exprimer. Pourtant parfois on n’y arrive pas. Ceci principalement parce qu’on a encore en tête que les enfants nous doivent le respect et quand on leur dit quelque chose les enfants n’ont qu’à le faire. C’est inscrit dans nos cellules, c’est ce que nos parents ont vécu! La hiérarchisation au sein de la famille, pas de place pour l’enfant, l’éducation stricte. C’est difficile, parfois ça nous reprend aussi parce qu’on l’a vécu en tant qu’enfant.
Attention l’enfant a besoin d’un cadre, ça veut pas dire qu’on doit le laisser tout faire. Au sein de ce cadre, il doit pouvoir s’exprimer, faire des choix pour se sentir important et valorisé.
Mais comment éviter les rapports de force?
Ce n’est pas une recette miraculeuse et je rappelle que nous aussi on a le droit à l’erreur ( et d’ailleurs, c’est aussi en se donnant le droit à l’erreur qu’on montre l’exemple à nos enfants pour qu’ils s’autorisent ce droit.). L’important c’est de persévérer.
La première étape est d’aller à la rencontre de nos propres émotions, ressentis. Pour cela il ne faut pas que l’on soit hors de nous, que nous puissions retrouver notre calme afin de pouvoir réfléchir et ressentir. On peut se retirer un moment pour ce retour au calme en exprimant à l’enfant « là j’ai besoin d’un moment pour pouvoir me calmer et après je reviendrai discuter avec toi. (En le faisant ça lui apprend également à le faire.). A partir de là on va être capable d’être adéquat.
La deuxième étape qui est très importante, c’est d’aller à la rencontre de l’enfant, de ce qu’il ressent à ce moment-là, de ce qu’il vit. Ce connecter à lui. Donner du crédit à ce qu’il peut ressentir. L’aider à mettre des mots sur ce qu’il veut et surtout sur ses émotions.
La troisième est de trouver ensemble des solutions qui conviennent à tout le monde. Parfois cette étape peut prendre plusieurs jours, ce n’est pas grave. L’émotion de chacun a été prise en compte et c’est ça, au fond, qui est important. Chacun a pu se calmer et s’exprimer. Parent et enfant ont pu se sentir important et reconnu. Chacun a eu sont temps et personne écrase personne.
Sur ce, tout bon week-end à vous! Vous êtes tous importants!!!